in interiors #10 : 5ème façade

Publié le 25 mars 2020
TOIT, TOIT, MON TOIT…

Faire d’une contrainte une opportunité. C’est un peu toute l’histoire de la vie du toit, cet objet très identifié aux fonctionnalités restées trop longtemps délimitées et limitées. En mutant vers la bien nommée 5ème façade, cet espace s’est trouvé une occupation, une fonction et même une vocation. Tour à tour récréatif, productif, contemplatif, le toit se joue des adjectifs et des usages. Et déjoue tous les pronostics pour se muer en lieu de vie et se penser lien social.  

 

Récréatif. Adieu le toit aux tristes et grises connotations haussmanniennes, bienvenue au… rooftop, ce nouveau territoire d’expression artistique où se mêlent les gens, les couleurs et les usages. Rehaussée par un mobilier qui conjugue design et innovation, cette 5ème façade prend alors des allures de fête. 
 
Productif. Plus surprenant, le toit se pare de vertus nourricières. À l’échelle de l’agriculture urbaine qui fleurit littéralement sur les toits, recréant ainsi une biodiversité souvent oubliée, voire annihilée en ville. À l’échelle d’une entreprise également qui investit, sans complexe, cette 5ème façade pour en faire un lieu de réunion, mais aussi de travail et pourquoi pas d’inspiration, de créativité et de performance.  
 
Contemplatif. Jamais il ne faut délaisser la fonction contemplative et inspirationnelle des lieux. Prendre de la hauteur, quoi de plus naturel sur un toit. Cette nouvelle façon de prendre possession de la 5ème façade donne à la ville une autre perspective et aux immeubles une fonction différente ou plutôt une interaction nécessaire. Penser aux toits, c’est penser une ville qui reconquiert des espaces jadis inutiles, improductifs, stériles. Envahir les toits, c’est regreffer le bâti à la cité, les hommes à l’urbain, la vie à la ville.  

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