D’architectures N°255

Publié le 03 juillet 2017
Éditorial / Objectif terre
 
Tout le monde aime la terre. Mais combien prennent vraiment au sérieux le potentiel esthétique, écologique et économique de l'architecture en terre crue ? Des architectes comme Herzog & de Meuron ou Wang Shu s'en sont pourtant récemment fait les avocats avec de remarquables réalisations, mais ces exemples demeurent des exceptions. Pour beaucoup, la terre reste une technique du Moyen Âge encore pratiquée au fin fond de l'Afrique, et célébrée comme telle dans les années 1960 par quelques babas cool ayant abusé d'acides lysergiques. Est-ce cette condescendance qui explique l'oubli systématique de l'usage de la terre crue dans toutes les histoires de l'architecture ?

Pourtant, entre 1789 et 1979 (lors du timide renouveau symbolisé par la construction du village de terre construit à Villefontaine et la fondation de CRAterre), la construction en terre, par diverses voies alternatives, a accompagné la modernité, de Loos à Le Corbusier en passant par Frank Lloyd Wright et Schindler. Cette histoire qui commence à Lyon sous la Révolution française avant de faire le tour du monde reste méconnue. C'est pourquoi nous avons eu envie de vous la raconter cet été, espérant que sa lecture initiera de nouvelles vocations.
 
Emmanuel Caille


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