Concours ilot Fulton - PARIS

Description du projet

I - PARTI ARCHITECTURAL

I.1. « À CIEL OUVERT »

Comme deux volumes sculptés à partir d’une même roche, le projet fait ressortir des bâtiments définis de manière cohérente en fonction de l'environnement, des caractéristiques d'ensoleillement et de l'étude urbaine réalisée sur le site.

À l’échelle de l’îlot, deux types de façades se trouvent unies par une même matérialité : d’une part les façades plates en béton clair, rappelant l’aspect des immeubles traditionnels en pierre de Paris, qui permettent de lire les épaisseurs des percements, d’autre part les balcons filants à la géométrie marquée avec des garde-corps et des pare-vues en vitrage clair, entre reflet et transparence.

Les variations d'étages offrent une volumétrie riche qui renforce la qualité intrinsèque de chaque logement, conférant l'impression d'habiter au dernier étage à tous les étages.

Le cœur d’îlot largement planté, avec des parties en pleine terre accueillant des arbres de haute tige, constitue un cadre autour duquel les bâtiments s’ouvrent comme des plateaux en décalage les uns par rapport aux autres, qui semblent comme flotter sur la végétation qui les entoure.

I.2. INSERTION DANS LE SITE

Le projet s’inscrit précisément dans « l’enveloppe capable » définie par l’étude urbaine de l’agence Brenac + Gonzalez.

Les bâtiments sont implantés à l’alignement de la rue Fulton au nord, de la rue de Bellièvre au sud et de la rue Edmond Flamand à l’ouest.

L’épannelage présente une émergence en R+11 pour le bâtiment A, du côté de la rue Fulton, et son liaisonnement avec le bâtiment B est maintenu jusqu'en R+2, dégageant de grandes terrasses plantées et apportant de la luminosité supplémentaires pour les logements. Ce volume bas, qui ouvre une faille entre les deux bâtiments, vient poursuivre et achever l’axe visuel amorcé depuis le quai d’Austerlitz sur l’ensemble de l’îlot Fulton.

Les jeux de terrasses et balcons orientables confèrent une idée d'espaces extérieurs en gradin, cherchant la meilleure exposition possible avec un prospect conforme aux prescriptions urbaines.

I.3. UNE MATÉRIALITÉ INSCRITE DANS LA VILLE

La qualité des matériaux préfigure un ensemble de bâtiments pérennes dont la qualité des façades en béton offre une véritable longévité pour un entretien quasi inexistant. La présence de végétation sur toutes les terrasses contribue aussi à un réel mieux-vivre induit par cette réponse architecturale.

Du point de vue du piéton, la qualité des revêtements de façades, associée au découpage des balcons, donne à voir un bâtiment d’aspect noble, bien que la simplicité des matériaux mis en œuvre permette de garantir la maîtrise du coût de construction.

Les garde-corps en verre sont fixés à chaque étage sur une allège maçonnée permettant de se prémunir des regards pour les résidents, et donc de limiter la présence d'occultants "sauvages". Chaque balcon en décalage par rapport aux autres favorise aussi un usage qualitatif par les occupants.

De plus le projet intègre dans son économie la livraison d'un arbre en pot et d’un robinet de puisage pour chaque balcon afin de favoriser une image généreuse et donner le goût d'une terrasse plantée pour chaque résident. Ce traitement qualitatif permet ainsi de conditionner la pérennité du projet sur le long terme et de se prémunir des dérives d'usage des espaces extérieurs.

L’approche et la conception de l’ensemble de l’îlot ont été pensées pour pouvoir s’adapter à des évolutions programmatiques sans perte qualitative au niveau de l’aspect du projet.

I.4. ÉTAGEMENT VÉGÉTAL

Entre construit et végétal, le projet s'articule autour d'un jardin collectif support de végétation, auquel répond l’étagement des volumes végétaux sur les balcons et terrasses.

Le cœur d'îlot offre ainsi un grand espace végétalisé avec un parcours entre des arbres en pleine terre et des mottes variées. Par ailleurs, le plan de sous-sol conserve la possibilité d'aménager des fosses pour implanter de grands sujets végétaux.

La végétation, très présente au sol et sur les bâtiments, est constituée d'essences persistantes afin de garantir un aspect verdoyant tout au long de l'année, et aussi de participer à l'intimité privative de chaque logement.

Les grilles sur rue seront réalisées conformément au cahier des charges, dans la continuité des ouvrages exécutés sur le lot A5A1.

I.5. FONCTIONNEMENT

I.5.1. Accès et organisation des logements

L’accès à chaque bâtiment se fait par un large hall vitré, accessible par une volée de marches et des ascenseurs, le rez-de-chaussée étant surélevé par rapport au niveau de la rue. Ces halls s’ouvrent aussi vers le jardin en cœur d’îlot et distribuent directement les accès aux étages.

Le projet comporte un total de 126 logements pour une surface habitable de 7 725 m², tout en respectant le gabarit-enveloppe de l’étude urbaine. L’optimisation des surfaces permet de proposer un volume compact avec des plans d’étages rationnels, sans perte de surface, ainsi qu’une distinction entre le programme intermédiaire (cage A, 57 logements en R+11) et le social (cage B, 69 logements en R+8).

Le plan masse, conforme au schéma d’aménagement de la ZAC et au PLU, permet de privilégier les orientations sud, est et ouest, et de réduire l’impact visuel du projet tout en respectant les surfaces demandées.

La majorité des logements sont à multi-orientations. Une attention particulière a été portée au dessin des typologies afin qu’elles puissent bénéficier d’une partie jour et nuit bien distincte, tout en offrant de grands séjours à double orientation. Des maisons de ville se sont glissées au rez-de-chaussée, marquant des doubles-hauteurs sur le jardin.

Chaque appartement dispose par ailleurs d’une cave en sous-sol et d’un espace extérieur directement accessible depuis son séjour. Des jardins privatifs sont également donnés aux logements du rez-de-chaussée, tout en limitant leurs surfaces afin d’assurer la qualité et la pérennité des aménagements paysagers.

En complément des logements, les deux doubles-hauteurs des commerces marquent les façades sur rue au rez-de-chaussée.

I.5.2. Stationnements et locaux annexes

Le parc de stationnement se développe sur deux niveaux qui reprennent la géométrie périphérique des bâtiments, en s’étendant partiellement sous le jardin en cœur d’îlot. Il compte 161 places, desservies par une rampe débouchant au nord de la parcelle sur la rue Fulton.

D’autre part, le projet prévoit l’ensemble des locaux requis pour le fonctionnement de la résidence, dans le respect du règlement urbain et du cahier des charges de la maîtrise d’ouvrage : zone de stationnement pour les deux-roues motorisés en sous-sol, locaux vélos et poussettes desservis depuis les accès sur la rue au rez-de-chaussée, locaux pour le stockage des ordures ménagères et le recyclage des encombrants, bureau d’accueil accessible depuis la rue de Bellièvre et locaux entretien pour chacune des deux cages d’escaliers.

Les raccordements aux réseaux (eau froide, eaux pluviales et eaux usées, alimentation du poste transformateur…) se feront en limites de la parcelle. Leur emplacement exact reste à préciser selon le plan des réseaux existants.

Les toitures - terrasses reçoivent une bande de végétation périphérique, dans la continuité du principe d’étagement végétal caractérisant l’opération, qui permet de masquer les équipements techniques, édicules de ventilations et panneaux solaires. Le projet propose également de rendre la terrasse partiellement accessible pour les logements des derniers niveaux, au choix du maître d’ouvrage.

Année de réalisation

Coût du projet

Entre 1M€ et 10M€

Surface

25000m2

Département

Paris

Ville

PARIS

Code Postal

75013

A propos de l'agence AGENCE CHRISTOPHE ROUSSELLE

Présentation

L’agence Christophe Rousselle architecte urbaniste a été créée en 2004 et développe des projets principalement en France, en Asie et en Amérique latine. Reconnue pour un travail conceptuel très marqué, Christophe Rousselle propose une recherche sur la notion du « volume libre », offrant une image singulière pour chaque projet. Ce thème récurrent de décalages en volumes, sur des projets tels que « Variacion » (Santiago du Chili) dès 2004, ou encore sur la tour CimBéton (Grenoble), ...

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